mardi 26 janvier 2010

MIDI LIBRE du 27/01/2010




Édition du mercredi 27 janvier 2010


Narbonne. Justice Des salariés de la Mas réclament 500 000 €



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RAPPEL : L'établissement, qui accueille des handicapés à Lézignan, fait l'objet de plusieurs enquêtes pour des dysfonctionnements
Cinq salariés de la Maison d'accueil spécialisée (Mas) "les Genêts" de Lézignan, regroupés au sein d'un collectif, ont saisi le conseil des prud'hommes de Narbonne.
Ils demandent la résiliation judiciaire de leur contrat de travail, aux seuls torts de l'employeur.
Compte tenu de leur ancienneté - jusqu'à trente ans pour l'une d'entre elles - et du fait qu'ils sont des salariés protégés, les sommes réclamées s'élèvent à 500 000 €.
Les plaignants estiment qu'ils ont fait l'objet de « pressions » telles qu'elles les ont contraints à cesser le travail pour se mettre en congé maladie. L'un d'entre eux - très déprimé - a même dû être admis en psychiatrie...Ce sont les mutations « arbitraires et brutales » dont ils ont fait l'objet, les assimilant du coup aux employés qui seraient à l'origine des éventuelles maltraitances (lire ci-dessous) que les plaignants ne supportent pas.
« Nous sommes impatients de connaître les résultats de l'enquête de gendarmerie. A ce moment-là, il ne sera pas exclu d'intenter des poursuites en diffamation envers ceux qui feraient des amalgames à tort et à travers. Il en va de la dignité des salariés mutés ! » martèle Jean-Marc Alric, leur défenseur CFTC.
Y a-t-il des cas de maltraitance à la Mas ? Les salariés répondent qu'ils n'en ont pas été témoins directement. Et pensent d'ailleurs que ceux qui savent se taisent. Car « une omerta institutionnalisée » régnerait dans la Mas "les Genêts".
Un résident serait venu se plaindre auprès de l'un d'entre eux car il aurait été malmené par un membre du personnel. La direction aurait été mise au courant, mais n'aurait pas pris les mesures nécessaires.
Le collectif des mutés remet en cause la stratégie de l'ASM : « Premier employeur privé de l'Aude avec un millier de salariés, l'ASM s'est lancée dans une course mégalomaniaque qui n'est pas sans conséquence sur le personnel. Elle gère plus de trente établissements et surmultiplie les demandes d'agréments prévoyant la création de cinq ou six établissements supplémentaires ».

Estimant que « l'ASM a failli dans sa mission de service public et à tous les niveaux de sa gestion », le collectif des salariés mutés demande qu'un administrateur provisoire soit nommé par le préfet.
Sid MOKHTARI

1 commentaire:

alamas a dit…

Limoux. L'hôpital psychiatrique joue gros en 2010
Santé. La direction de l'Association sociale et médicale audoise (ASM) a présenté hier matin ses vœux au personnel.


Hier matin, Jean-Marc Bissérié, président du conseil d'administration de l'Association sociale et médicale (ASM) et Patrick Rodriguez, directeur ont présenté leurs vœux au personnel. La grande priorité portera sur la venue en juin d'experts de la haute autorité de la santé qui examineront, durant une semaine, l'établissement dans ses moindres détails. « Ils ne viendront pas pour regarder les peintures des murs, mais pour vérifier la qualité des soins et le niveau des prestations », a lâché le directeur. L'enjeu est de taille pour l'association limouxine en charge de la psychiatrie dans l'Aude qui a effectué ses deux premières démarches de qualité en 2002 et 2006. Non seulement l'établissement de 1 000 salariés joue gros pour l'obtention de la certification, mais les observations des experts seront ensuite portées à la connaissance des autorités de tutelle et du grand public via Internet.

Par ailleurs, l'ASM prévoit d'investir cette année près de 20 millions d'€. Jean-Marc Bissérié a alors évoqué les projets d'une nouvelle clinique psychiatrique à Narbonne, de la rénovation de la maison d'accueil spécialisée de Lézignan, de la construction de la maison de retraite de 45 lits à Couiza, de la clinique de Montredon à Carcassonne et du lancement de l'ensemble hospitalier de Castelnaudary où l'ASM sera partenaire. A Limoux, siège de l'association, l'année sera marquée par le déménagement en septembre de l'hôpital de jour qui va quitter la rue de la Goutine pour la nouvelle maison de retraite de l'hôpital local construite à l'ancienne tuilerie. Le site historique de l'Aragou doit s'offrir également de nouveaux aménagements. L'ASM va construire de nouveaux locaux administratifs et céder une partie de son entrée actuelle à la mairie pour l'agrandissement de la place de l'église Saint-Jacques.

Jean-Marc Bissérié voit alors 2010 comme une année « fondamentale pour préparer l'avenir et faire de l'ASM une structure inébranlable ». Patrick Rodriguez s'attend lui à une année « difficile, tendue, du fait des contraintes de l'Etat et des collectivités territoriales. » Tout en assurant que « l'ASM avait les reins solides pour faire face. » Présidente de la commission médicale de l'ASM, Claudine Delmon y est également de ses vœux. Enfin, les responsables ont fait observer une minute de silence après la mort de Catherine Leroy qui était infirmière dans l'établissement.