Depuis le 26 octobre, la moitié du personnel de la MAS de Lézignan a été muté temporairement sur Limoux et 9 salariés supplémentaires ont été mutés définitivement dans le "pool" pour effectuer des remplacements ou, à Durban, Carcassonne, et Lézignan.
Ces salariés tous mutés (sur aucun critères connus) en 5 ou 6 jours, ont, pour la plupart un contrat les obligeant à changer de domicile pour être à 25 KM de leur lieu de travail.
Ils pourraient être mutés s'ils avaient 8 ans d'ancienneté dans leur établissement (la MAS) et si un salarié CDI avait fait voeux de les remplacer.
Ils pourraient être mutés dans une zone géographique limitée.
Ils pourraient être mutés moyennant un délai de prévenance de 1 mois.
Qu'en pensent nos syndicats qui sont censés défendre le droit des salariés, qui pour la plupart sont élus pour ça, qui ont de nombreuses heures de délégation à cet effet et qui pour certain sont payés comme permanents pour s'occuper de ces problèmes?
Le syndicat(liste) CFE/CGC qui n'a jamais donné (ou eu de position), très certainement choqué par ces mesures, en a perdu la voix...
Dans un deuxième temps, une rencontre sollicitée par la CFTC a pu être organisée entre 3 responsables de ce syndicat et 11 représentants du Collectif ASM "les mutés mutins".
Explications, échanges de documents, de contrats, de textes législatifs et réglementaires, de courriers, débats, ont amené le syndicat CFTC de l'ASM à faire preuve de responsabilité par la publication d'un tract, qui rappelons le, tranche avec l'omertà ambiante et la soumission de la plupart de nos représentants.
Depuis, le syndicat CGT de l'ASM nous a fait part de son soutien et nous a communiqué un certain nombre d'initiatives ou interventions prises en faveur des salariés mutés dont les droits sont bafoués.
Quel est donc l'analyse du Collectif ASM des "mutés mutins " sur ce volet social de "l'affaire"de la MAS de Lézignan?
Le syndicalisme dans L'ASM, depuis le passage de Congrégation à Association Sociale et Médicale a connu 2 grandes phases:
Un syndicalisme actif, revendicatif et d'action qui a permis d'obtenir tout nos avantages sociaux réunis pour la plupart dans les "accords de 79" et qui ont longtemps étés enviés par l'ensemble des salariés du Département.
L'ASM est resté longtemps une vitrine sociale qui attirait de partout des Cadres, des Infirmiers des Aides Soignants et des travailleurs sociaux.
Puis est venu le temps du syndicalisme cogestionnaire d'aujourd'hui, compromission, arrangements...pour les uns, et, résistance molle des autres.
La vitrine sociale est brisée depuis longtemps déjà, l'ASM à de plus en plus de mal à recruter son personnel et même à l'intérieur, le bulletin ASM fait état tout les mois d'un nombre significatif de démissions.
Aujourd'hui, l'ASM dans les faits, à travers "l'affaire" de la MAS, remet en cause la plupart des acquis sociaux qui nous restaient.
Ce "passage en force" ciblé sur le MAS de Lézignan est la porte ouverte à une dérèglementation sur toute l'entreprise selon la volontée de notre Général Directeur.
Avec la CFDT qui lui voue un culte, ( Il nous à été rapporté qu'en CE un élu s'était "laché à l'appeler "papa Patrick", mais peut-être est-ce de l'humour?)il n'aura pas de problème .
Avec les autres syndicats, le message de notre Général Directeur diffusé par qui de droit est clair, plus insisif et la menace est voilée: "le Collectif et les syndicats qui le soutiennent ont un comportement inacceptable...".
Avec le personnel, le message de notre Général Directeur est plus ambigu, partagé qu'il est entre le désir profond d'être le papa (ou père fouettar) de tous, admiré et craint à la fois.
Il menace par écrit:"Si je ne parviens pas à remettre une bonne organisation dans la MAS, je ne l’a gérerais plus".
Dans ce contexte, comment les syndicats, qui, normalement, statutairement et moralement sont indépendants de tout pouvoir, en particulier patronal, qui ont mandat légal de défendre les droit des salariés, vont-ils, en particulier dans cette période préélectorale à l'ASM, agir?
Quels bilans, quelles positions et quelles explications vont-il fournir à leurs électeurs devant lesquels ils ambitionnent de mettre leur crédibilité en jeu?
La réforme du mode d'élection professionnelle modifie dès aujourd'hui le mode de scrutin de demain, des syndicats vont disparaitre, d'autres vont devenir insignifiants pendant que la dérèglementation du droit du travail dans l'ASM déjà en marche va s'intensifier.
Un ou des syndicats vat-il finalement assumer sont rôle?
Et si, finalement, la défiance des salariés envers leurs syndicats venait à entrainer une démobilisation électorale qui oblige l'organisation d'un second tour au CE?
Un second tour serait alors nécessaire et donnerait la possibilité à quiconque de se présenter au second tour sur le créneau ( ou le boulevard) revendicatif (si personne n'y va) de la défense des droits et des acquis sociaux des salariés.
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SUD
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